France : Report de vente d’une collection privée de l’époque Beylicale
un débat fait actuellement polémique en Tunisie à propos de la vente ax enchères de plus de cent pièces du patrimoine tunisien à Paris.
Pour voir clair dans cette situation, la Voix des 2 rives est allée à la rencontre de Monsieur Riadh Cherchir, collectionneur. Pour lui, il ne s’agit aucunement d’une collection appartenant au patrimoine tunisien, mais la propriété d’une famille tunisienne. Il s’agit donc selon lui d’une collection privée qui remonte à l’époque des Beys qui a été mise à la disposition d’un commissaire priseur pour une opération de vente aux enchères, et non de biens publics . Suite à la polémique, notre interlocuteur nous informe que la famille concernée à décider d’interrompre la vente, et qu’il ne s’agit aucunement d’une requête faite par les autorités tunisiennes.
« Les propriétaires de cette collection avaient proposé au ministère tunisien de la culture de leur vendre un coran appartenant à l’avant dernier Bey de Tunis. Le ministère a répondu négativement en disant qu’il n’avait pas d’intérêt sur ce coran », précise Monsieur Riadh qui rajoute que la famille propriétaire avait même proposé à la Tunisie le rachat de ces oeuvres avant de les tranférer en France, proposition toujours rester sans intérêt pour la Tunisie. Cette famille est « dans son droit de les vendre ».
Toujours selon Monsieur Cherchir, « les autorités tunisiennes n’ont manifesté aucun intérêt pour cette collection auprès du Commissaire priseur, c’est pourquoi il n’a pas compris pourquoi la famille n’a pas confirmé la vente, pourtant ils sont totalement en droit de les vendre, car il s’agit d’une collection privée, il ne s’agit pas d’une spoliation ni d’un musée, ni d’un bien public ».
Pour terminer, il souligne que même si la vente aux enchères publiques n’a pas eu lieu, la famille propriétaire sera obligée de payer les frais d’annulation de vente et stockage de ses œuvres malgré que le gouvernement tunisien n’a pas manifesté un intérêt pour cette collection.
