Ali Zribi:La violence en temps du confinement, le luxe de vivre ensembles
Covid19-Confinement et violences
Installé comme un dispositif visant à limiter la contamination des populations, le confinement vécu par certains comme une restriction des libertés et un frein pour la mobilité a provoqué des effets collatéraux au niveau des familles et des minorités agissantes.
En effet, la violence s’est installée dans pas mal de foyer : violences conjugales avec comme cible comme en pareil cas les femmes. Ce fléau qui existait déjà dans notre société avant l’épidémie, s’est vu renforcer avec la proximité vécu au sein des familles.
Le désœuvrement des enfants au niveau des rues constitue de même une forme de violence rejetant sur les bancs de la société des jeunes marginalisés et meurtris.
Sans oublier naturellement les couches défavorisées maintenues dans des conditions de précarité et de rejet (jeunes chômeurs, retraités, Africains etc..).Ces formes de rejet bien que régnante avant l’arrivée de Corona et produites par les mécanismes d’exclusion économiques, ont pris des allures vertigineuses ces derniers temps avec l’aggravation du virus.
Elles illustrent l’absence d’une politique sociale adéquate dans notre pays. Pourtant au niveau local, c’est aux municipalités de constituer un observatoire d’aide et de soutien pour limiter ces formes d’exclusion et de violences en faisant la porte à porte pour recenser les populations les plus vulnérables.
Aujourd’hui, l’heure est à la solidarité et à l’efficacité de l’action. Bien des initiatives émanant de la société civile et de quelques municipalités fleurissent pour consolider l’élan national et interpelle tous les Tunisiens pour vaincre Corona.