Tunis

Le professeur Adel Ben Othman honore la Femme Tunisienne

« He aquí algunas de las mujeres que forjaron la historia de mi tierra: »
Didon ou Elissa, la déesse de Carthage Reine légendaire dans la mythologie grecque aurait fondé Carthage en 814 avant Jésus-Christ. Fille de Mutto et roi de Tyr, elle quitte son pays lorsque son frère accède au pouvoir après avoir tué l’homme qu’elle aimait, Sicharbas. La légende veut qu’en arrivant sur les côtes africaines elle demande une terre aux autochtones, qui pourra tenir dans la peau d’un bœuf. Elle délimite alors avec les lambeaux de peau la terre de Carthage. Elle se suicide peu après, en mémoire de son époux quand le roi du pays, Larbas lui demande de l’épouser. Son immolation ouvre le premier livre de l’Eneide de Virgile. Sophonisbe, la patriote Née à Carthage en 235 avant J-C et fille d’ Hasdrubal, général de Carthage, elle épouse Syphax roi de Numidie scellant ainsi une alliance entre les deux contrées. En 203 quand son mari et son père perdent une bataille face aux armées romaines, elle est emmenée à Rome sous les ordres de Scipion l’Africain. Elle se suicide en s’empoisonnant pour éviter le déshonneur face aux vainqueurs. Al Kahina, la reine berbère Surnommée aussi la «reine des Aurès» et de son vrai nom Dihya Tebtet Tifân , cette femme régna sur plusieurs tribus de 685 à 704. Née en Algérie, près de l’actuelle frontière tunisienne, elle unit les tribus berbères dans une guerre contre Ibn al-Nu’man, gouverneur de l’Ifriqiya (actuelle Tunisie). Elle se constitua une armée et se battit corps et âme dans le combat qui oppose berbères et arabes. La bataille de sa défaite à Tabarqa, la mena à sa perte. Vaincue, la guerrière est décapitée sur un lieu qui porte aujourd’hui son nom. Si ce personnage reste légendaire, son nom signifiant «sorcière». Aroua, la monogame Connue juste de son prénom, la belle Aroua fut à l’origine du fameux «contrat de mariage kairouanais» qui institua au VIII e siècle la monogamie entre les époux. Précurseur du Corde du Statut Personnel, ce contrat a été imposé par la jeune femme réputée pour sa beauté. Lorsqu’un calife Abasside vint demander sa main, elle imposa la condition de la monogamie pour le mari. Dans le cas contraire, elle divorcerait. Subjugué par sa beauté, le calife al Mansour accepta et l’épousa. Lella Manoubia, la sainte De son vrai nom Aïcha Manoubiya, elle symbolisa une autorité religieuse au début du XIVè siècle. Grandissant dans le quartier de la Manouba à Tunis, elle montra très jeune un intérêt pour les textes islamiques. Son intérêt trop poussé la fit passer pour folle et son refus de se marier la conduisit à se prendre en charge. Dans la médina, elle mendiait, mais se rendit célèbre par sa charité auprès des plus défavorisés. Elle poursuivra ainsi sa vie de mystique, recevant les fidèles et imposant une certaine crainte par son mode de vie et sa beauté. Très cultivée et imprégnée des hadiths et des sciences, elle allait jusqu’à prier à la mosquée de la Zitouna à Tunis en compagnie des hommes. Elle est enterrée dans un sanctuaire qui est fréquemment visité par des fidèles, surtout des femmes. A elle seule, elle a incarné la modernité d’une femme qui refuse sa condition et a révolutionné la conception de la femme dans la religion. Aziza Othmana, la bienfaitrice Née en 1906, la princesse tunisienne a appartenu à la dynastie beylicale des Mouradites qui régnait à l’époque sur la Tunisie. Recevant l’instruction de la charia et du Coran, elle est connue pour ses œuvres de bienfaisance et sa fondation qui a secouru les malades et les défavorisés jusqu’au XXè siècle. Elle avait affranchi l’ensemble de ses esclaves et fait de ses biens, des fonds pour les plus pauvres. A sa mort, elle donna tout ce qu’elle possède aux indigents. Un hôpital près de la kasbah à Tunis porte aujourd’hui son nom. Bechira Ben M’rad, la pionnière du féminisme Fondatrice de l’UMFT (Union musulmane des femmes de Tunisie), cette fille d’intellectuels tunisois s’engagea politiquement afin de permettre aux femmes d’adhérer au Mouvement National musulman en commençant par une kermesse pour récolter de l’argent en faveur d’étudiants installés en France. En mai 1936, l’UMFT naît pour être officialisé en 1951.

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