Tunis

-Des tunisiennes émigrées dans le monde politique: Henda ben soltane

Des tunisiennes émigrées dans le monde politique: Henda ben soltane

Le magazine électronique « VOIX DES DEUX RIVES » (VDR), à l’occasion de la fête de la femme tunisienne, a souhaité mettre en exergue les candidates tunisiennes, issues de l’émigration, aux législatives de 2019.

Pour se faire, nous avons pris attache avec nombre de ces candidates en France et en Italie.

Nous savons posé les mêmes questions à ces dames, qui ont pris de leur temps pour nous répondre. Nous les remercions vivement et leur souhaitant la pleine réussite dans ce qu’elles entreprennent.

1-     Mme Henda Ben soltane : Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Bonjour à vous et à vos lecteurs, je me présente, Henda Ben Soltane, mère de deux enfants, j’exerce dans le domaine de la protection de l’enfance à Avignon. Je m’occupe d’enfant en situation sociale difficile et je les aide à se réinsérer en leur offrant un cadre de vie sécurisant et adapté à leur situation.

Avant 2011, s’impliquer était une peine perdue avec le système en place. Et j’ai accueilli la révolution de 2011 comme une opportunité pour moi de changer les choses. j’ai ainsi participé activement à la vie politique des TRE en aidant comme je le pouvait et en militant auprès de diverses associations en lien avec notre cher pays.

Ayant réussi à me créer un réseau d’amis et de militants dans le sud de la France, c’est tout naturellement que l’on m’a proposé de les représenter au sein de l’union UDS.

Forte du soutien de mon équipe, j’espère pouvoir porter dignement et efficacement  les revendications des TRE.

2- beaucoup de tunisiens jugent les résultats, qualifiés de mitigés voire très faibles, du travail des députés (e) sortants (e), que répondez-vous?

Face au risque d’éparpillement des voix et de faciliter le choix pour les électeurs ayant une sensibilité démocratique et anti-système,, nous avons tenu à nous rassembler, avec un ensemble de partis et d’indépendants partageant les mêmes valeurs démocratiques. Et il faut le dire, mener une campagne n’est pas chose facile, afin de couvrir l’ensemble du territoire pour ces élections il fallait que nous puissions rassembler toutes les forces vives, y compris celle à l’étranger.

3-une majorité des tunisiens voient mal ce « tourisme des partis », que leur répondez-vous et que pensez-vous d’une loi l’interdisant?

Les tunisiens ont un rejet manifeste du politique, l’image qui est renvoyée aujourd’hui par les gouvernants n’est pas optimale, il y a une cassure entre le politique et le citoyen. Ils ne croient plus en leur promesses, qui restent souvent au stade du projet. Les tunisiens veulent en fait des gens qui soient comme eux, qui ne vivent pas dans une bulle, qui connaissent leurs difficultés et qui puissent porter leurs revendications en haut lieu, notamment à l’ARP. Ce que l’on propose c’est réconcilier le tunisien avec ses représentants politiques. Nous voulons plus de représentativité et moins de « show » politique.

4-quels sont vos projets pour la prochaine députation, surtout concernant les tunisiens à l’étranger.

Il y a une notion qui  corrigerait ce sentiment. C’est l’obligation pour tout député de rendre compte de son activité. Qu’il soit tenu de tenir des permanences dans les consulats pour qu’il reste en contact avec son électorat et qu’il ait réellement une activité législative en faveur des TRE, via des projets de lois à élaborer avec consultation de la

Société civile en France.

 

5-pensez-vous que la femme tunisienne a bien gagné sa place dans le paysage politique, surtout avec l’obligation de la parité dans les listes présentées. De même pour les jeunes?

C’est légitime de se sentir trompé. Mais la vraie question est d’ordre de l’éducation civique, certains TRE votent malheureusement sans connaître l’idéologie des partis à qui ils donnent leurs voix. Rendre à César ce qui est à César, la politique est l’affaire des partis politiques. Le vote pour les personnes est plus que risqué car il n’ont aucune astreinte idéologique. Il faut miser sur les partis politiques dont on connaît le programme, c’est déjà une assurance.

Quant à une loi interdisant le tourisme politique, c’est un projet à analyser d’un point de vue juridique et qui doit être envisagé au sein de l’ARP. on doit respecter le choix des électeurs et ne pas personnifier le politique.

On vote pour un projet avant une personne.

 

Les propositions sont en cours d’élaboration mais dans un cadre général:

Mettre l’humain au coeur de l’économie.

Se rapprocher d’avantage des citoyens qui ont perdu confiance en la politiqueet en LES politiques.

 

 

Cela je ne m’estime aucunement comptable de l’activité des députés actuels. C’est à eux de rendre des comptes à leurs électeurs et pas à moi. Mais je suis confiante, les électeurs sauront juger qui les a dignement représentés ou pas.

Il y a une sujet qui revient malheureusement sans cesse c’est le coût des transports pour rejoindre le pays. Aucune avancée concrète, bien au contraire, des tarifs en hausse.

Et cela l’UDS mènera le combat qu’il faut.

 

 

La parité a effectivement imposé la présence de femmes dans les listes. C’est regrettable d’avoir dût passer par là mais c’était nécessaire. Une foi rentré dans les habitudes, vous verrez cela se fera naturellement. Idem pour nos jeunes.

 

 

Je crois que tout à chacun peut réussir en politique, homme ou femme. Ce qui compte c’est je crois la force avec laquelle on porte son projet. On fait en tant que femme je ne cherche pas à faire la différence, je recherche au contraire l’indifférence, qu’on ne s’attache plus à mon genre mais à mes idées et ma fiabilité.

10-un petit mot à l’occasion de la fête tunisienne de la femme du 13 août.

Je souhaite à l’occasion de cette fête tout les

Vœux de réussite, de santé et bonheur à toutes ces mères, valeureuses, ces jeunes femmes battantes, ces excellentes étudiantes, ces dignes ouvrières et cadres qui portent haut les valeurs tunisiennes. Sans nos Mères que serions-nous ?

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