Des tunisiennes émigrées dans le monde politique:Sonia Yaiche
Des tunisiennes émigrées dans le monde politique:Mme Sonia YAÏCHE
dossier :nouredine chafai
Le magazine électronique « VOIX DES DEUX RIVES » (VDR), à l’occasion de la fête de la femme tunisienne, a souhaité mettre en exergue les candidates tunisiennes, issues de l’émigration, aux législatives de 2019.
Pour se faire, nous avons pris attache avec nombre de ces candidates en France et en Italie.
Nous savons posé les mêmes questions à ces dames, qui ont pris de leur temps pour nous répondre. Nous les remercions vivement et leur souhaitant la pleine réussite dans ce qu’elles entreprennent.
Mme Sonia YAÏCHE, 52 ans, née à Sfax. Maitrise de littérature de l’Université de Manouba (Tunis), professeur d’anglais. Résidente à Turin (Italie) depuis 2007.
Mariée, 2 enfants.
Deuxième de la liste du parti « AL BADIL » dans la circonscription Italie.
Mme Sonia se dit consciente des problèmes rencontrés par le tunisiens vivant en Italie et souhaite, ardemment, s’engager en politique afin de contribuer à améliorer les conditions de l’émigré et en particulier en Italie. Elle considère que le député (e) représente un trait d’union entre la communauté émigrée et la Tunisie.
Elle évoque nombre de difficultés rencontrés par le tunisien lorsqu’il franchit le seuil du consulat. Des méthodes révolues dit-elle, qui doivent changer et vite. Elle cite en exemple le renouvellement d’un passeport qui, en plus du droit de timbres, le citoyen doit supporter les frais du trajet jusqu’à Gênes, alors que des méthodes de communications modernes existent et ne sont pas exploitées.
Il s’agit de la dignité et du droit inaliénable du citoyen.
Mme YAÏCHE reconnait, tout de même, que malgré tout le consulat de Gênes demeure l’un des meilleurs consulats dans la botte.
Que pouvoir donner à la Tunisie ? Eh bien tout doit passer par les investissement étrangers et celui des émigrés qui souhaitent rentrer définitivement au pays, cela ne pourra se faire que dans la réforme de l’administration et à travers le combat de la bureaucratie.
Concernant le système politique, Mme Samira reconnait que ce système n’est pas encore compris ou peut être mal conçue pour nous autres sur les pas de la démocratie. En somme, nous sommes entrain de tester ce système qui n’est pas à l’abri de réformes lorsqu’elles s’imposent et vont s’imposer ! Il s’avère que le système parlementaire, quoi qu’il apparaisse plus démocratique et transparent, mais il n’en demeure pas moins difficile à ancrer dans la vie politique.
Mon souhait est celui de voir la Tunisie émerger et progresser dans un développement croissant. Si nous sommes entrain de tracer notre chemin sur les sentiers politiques, il ne faut pas perdre le volet économique sans quoi rien ne sera fera.
Il est difficile pour une émigrée de s’engager dans la politique, mais lorsque la volonté est là, rien ne sera impossible.
La candidate regrette que seulement 4 femmes sont têtes de listes du parti AL BADIL, il se peut que la femme n’a pas su s’imposer, pense-t-elle, ajoutant qu’il ne faut jamais oublier les sang des martyrs, nous devons valoriser les jeunes et les femmes en leur donnant la place qui leurs revient de droit.
Mme Sonia affiche un certain optimisme, quant à l’accès d’une tunisienne à la magistrature suprême.
Concluant que la femme tunisienne devra s’accrocher à ses acquis, elle ne doit pas lâcher prise et ne pas céder un iota de ses droits arrachés à travers ses luttes pro et post indépendance.
Pour ce 13 août commémorant l’avènement du statut personnel, elle souhaite à toutes les femmes tunisiennes prospérité et plus de réussite chacune dans son domaine.