Ecrit par noureddine cahfai
Accusé d’avoir incité des jeunes à brûler la voiture d’un homme d’affaires, Ilane Rakkah est incarcéré à la prison de Mornaguia (sud de Tunis), le prévenu réfute ces accusations et clame son innocence.
Jusqu’à là, l’affaire est purement juridique et ça peut arriver à tout un chacun.
Il se trouve que ce citoyen tunisien est de confession juive, cela bien entendu ne change en rien le cours de l’histoire. Seulement voilà qu’un détenu garde ses droits même entre les murs d’une cellule.
Tels droits sont garantis par la loi et ils sont inaliénables.
En effet M. Rakkah a le droit de recevoir la nourriture cacher selon les préceptes de sa religion, chose que la direction de la prison refuse.
La famille du détenu s’est présentée ce vendredi 17 août avec le couffin, elle s’est vu refoulée aux portes de la maison d’arrêt.
Malgré la décision du juge qui autorise l’entrée de la nourriture cacher, la direction répond par une fin de non recevoir, ce qui est contraire au droit.
Le respect des croyances est garanti par la constitution et aucune partie ne peut le manquer à autrui.
A noter qu’une compagne de diffamation est orchestrée à l’égard de Ilane par des groupes fanatiques menés par le dénommé Maher Zid, un repris de justice pour des faits graves, notamment le vol de documents confidentiels au tribunal qui l’employait en tant que greffier.
Nous ne pouvons dire que notre consternation face à de telles agitations et atteintes aux droits de l’homme dont le gouvernement se targue de respecter et garantir.
La réalité, malheureusement, est autre chose.
Les faits ne correspondent point aux écritures et aux discours des partis au pouvoir.
Nous exigeons le respect des droits de chacun et l’intégrité de chaque citoyen quelle que soit sa foi, sa pensée ou sa culture.
Pour le reste, nous nous immiscions pas dans le travail de la justice à laquelle nous faisons confiance.
L’affaire suit son cours, pendant ce temps le prisonnier Ilane doit jouir de tous ses droits y compris l’accès à la nourriture cacher.
