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Le rêve et le mal du pays

Les familles nombreuses d’origine tunisienne vivant en Europe sont condamnées à mettre une croix sur leurs vacances en Tunisie.
La raison n’est autre que les prix exorbitants pratiqués par les compagnies aériennes en cette saison estivale.
Toutes les compagnies desservant les aéroports tunisiens ont décidé de pomper le faible budget des familles à majorité appartenant à la classe ouvrière, voire aux chômeurs et aux plus démunies, telles des sangsues.
Le gouvernement tunisien est devant une réelle responsabilité envers ces familles nombreuses, il doit trouver les mécanismes nécessaires afin de permettre de ressouder les émigrés avec leurs familles au pays, aussi permettre aux nouvelles générations de renforcer leur lien avec le pays de leurs parents. La Tunisie a tout à gagner d’une politique sociale qui permet à ces émigrés de rentrer périodiquement
Nous savons tous que nos compatriotes dépensent sans compter pendant leur séjour, ce que permet une réelle croissance économique. Les installations touristiques ne sont pas du reste, car nous remarquons, que depuis 2011, les hôtels accueillent un nombre considérable de nos ressortissants à l’étranger.
Une famille de cinq personnes qui est obligée de débourser plus de 3000 euros en billets d’avion, renonce à faire le voyage. Une fois leurs maigres économies englouties dans les billets, il ne lui reste rien pour prétendre passer de bonnes vacances.
La politique des compagnies tend à se faire rembourser le trajet presque à vide dans le sens sud/nord en début de saison par l’augmentation des tarifs dans le sens nord/sud, et vice versa lors des retours en fin de saison. Des solutions existent, notamment en affrétant des gros avions d’une capacité de plus de 400 passagers. Aussi avec l’open sky (le ciel ouvert), la concurrence sera bénéfique aux voyageurs. Le gouvernement et la compagnie nationale devront opter pour ces solutions.
Il y a quelques années, des primes de vacances étaient dispensés aux plus démunis par le ministère des affaires sociales via l’OTE (Office des Tunisiens à l’Etranger), remplacés plus tard par des charters à prix défiant toutes concurrences.
Cette année, on nous a édifié qu’un nombre de billets est subventionné par l’état, on aimerait savoir où en est de ce programme et comment sont choisis les bénéficiaires.
En tout état de cause, il va falloir se pencher, sérieusement, sur ce problème épineux et trouver ensemble, gouvernement et associations, des solutions permettant de faire bénéficier la communauté tunisienne de profiter pleinement de leurs vacances parmi les siens au pays.
La rencontre annuelle, organisée par l’OTE, avec la communauté établie à l’étranger, sera l’occasion d’échanger sur ce sujet et sortir avec des décisions en sa faveur.
Noureddine Chafai

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